Il y a un an encore, la route menant du Kurdistan d'Irak à la cité pétrolière de Kirkouk, sous juridiction de Bagdad, mais que les Kurdes revendiquent, était considérée comme peu sûre. De même que Kirkouk elle-même, multiethnique et promise alors à la guerre civile.
Mais, cet hiver, un flot continu de voitures la relie au Kurdistan et la guerre en semble absente. Même si la cité vit comme toutes celles que se disputent diverses communautés — sous le régime des intimidations, assassinats compris, visant le groupe adverse. Ainsi, le chauffeur de taxi kurde rechigne à s'aventurer dans les quartiers sud de Kirkouk, ceux des Arabes installés par Saddam Hussein à la place des Kurdes. Après une incursion dans les quartiers mixtes au pied de la citadelle, le taxi regagne sans déplaisir la partie purement kurde de la ville. "Tant que ces Arabes ne seront pas repartis, leurs terroristes resteront ici une menace", dit le chauffeur. "Je ne parle pas de ceux qui ont toujours vécu ici...", se reprend-il cependant. Sans dissiper l'impression que l'humeur, ici non plus, n'est pas à la réconciliation. D'abord, parce que des dizaines de milliers de Kurdes attendent encore leur réinstallation dans ces zones pétrolières bordant tout le sud du Kurdistan autonome actuel, d'où ils furent chassés par des campagnes successives d'arabisation.
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Saturday, January 21, 2006
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